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Une quinzaine de paroissiens fréquentaient chaque semaine l’église bâtie en 1960. Le bâtiment, érigé au centre de la communauté de 90 habitants, jouait un rôle identitaire de premier plan résume Jean-Pierre Cyr, concierge bénévole de l’église de St-Edgar « C'est ça qui fait le village ! C'est difficile à dire ce que ça va changer, mais il n'y aura plus d'appartenance à la collectivité»
Un toit qui pourrait céder
L’église est menacée de démantèlement. Les murs sont fissurés et penchent littéralement vers l'extérieur. Le toit de 25 tonnes pourrait céder à tout moment selon l’ingénieur qui a fait l’évaluation de la structure à la demande du conseil de fabrique.
Dans ce contexte, trois options devront être envisagées par la communauté, le démantèlement qui coûterait 90 000 $, la réfection estimée à 200 000 $ ou la vente de la bâtisse et du presbytère. ( Le presbytère est estimé à 73 000 et l’église à 79 000 $)
Ce sont les fidèles et l'évêque qui décideront ultimement du sort de l'église mais déjà, l'option de la vente est mise sur la table par Henri-Louis Gagné,
président de la fabrique de St-Edgard. Un scénario qu'il dit choisir à contrecœur.
Monsieur Cyr se résigne
lui aussi à l’idée de vendre l’église qu’il balaie et nettoie depuis 5
décennies. Il a cependant une requête pour le nouveau propriétaire.
« Il ( le nouveau propriétaire) peut faire ce
qu'il veut, pourvu qu'il la garde propre !
pas une cour à scrap..»
Le conseil de fabrique pourrait aussi proposer de vendre les bancs d’églises 20 $ chacun pour les fidèles. Un prix symbolique pour atténuer la peine liée au départ de leur institution.
Les paroissiens décideront jeudi le 20 février de l’avenir de l’église mais déjà le conseil de fabrique suggère la vente totale de l’établissement. Si ce scénario est retenu et voté par l’assemblée, l’église devra être décatholisée à l’instar de centaines d’églises au Québec qui ont subi le même sort.
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