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Depuis quelques semaines déjà, les employés de l’usine M.D.M. apprêtent le crabe des neiges de toutes les façons possibles afin qu’il soit prêt pour les marchés internationaux. Au Japon par exemple, le crabe, produit de luxe, est souvent présenté entier. Les Américains, comme les Gaspésiens, préfèrent le crabe en sections. Mais qu'importe la présentation, tous s’entendent sur la qualité du produit.
« Notre ressource, la zone 12 particulièrement, on a un
produit MSC (accrédité par le Marine Stewardship Council, NDLR), ce qui veut dire qu’on a une approche pour conserver le produit, pour
faire sur qu'on a de la matière première en tout temps », explique Steven Horth, directeur de production de l'usine.
Important d'être précis, parce que le client sait exactement ce qu'il veut.
« On avait un technicien ici, un technicien assez âgé, Japonais, qui pouvait distinguer que le goût du crabe n’était pas assez salé. »
Et cette minutie rapporte. Plus de 90 % de la production sera vendue à l'extérieur du pays.
« Ça vient des pays extérieurs justement pour venir chercher la qualité du crabe et le goût. Nos usines, veux, veux pas, deviennent plus performantes. »
Dans cette optique, les pertes sont inacceptables. Les
morceaux de chair abîmés seront vendus en vrac. Le tomalli, que certains nomment le far, sera
transformé en pâté, destiné aux marchés asiatiques. Les carapaces deviendront du compost, qui lui aussi sera vendu.
La nouvelle usine, dont la construction avait été annoncée en personne par Jean Charest en 2012, et dont la construction se fait maintenant tarder, devrait augmenter encore les efficience de l’immense production locale.
« Anjou environ entre 3 et 4 million de livres de production par année, dépendamment des saisons, indépendamment des quotas des pêcheurs. »
Outre la construction de l'usine, l’autre défi pour M.D.M. est la formation de nouveau personnel. La population locale vieillit, et même parmi les plus jeunes, tous n’ont pas les aptitudes physiques nécessaires à un travail qui demande 10 à 12 heures par jour debout.
En fonction des quotas et de la qualité de la pêche, les employés continueront leur travail au moins jusqu’à la fin juin, peut-être jusqu’au début juillet, afin d’achever la besogne.
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